
Télécharger le livret « Volontaires tous engagés pour les ODD : ODD 4 – éducation de qualité »
Les inscriptions dans l’enseignement primaire dans les pays en développement ont atteint 91%, mais 57 millions d’enfants n’ont toujours pas accès à la scolarité.
Plus de la moitié des enfants qui ne sont pas inscrits à l’école vivent en Afrique sub-saharienne.
On estime que 50 % des enfants en âge de fréquenter l’école primaire qui ne sont pas scolarisés vivent dans des zones touchées par un conflit.
Dans le monde, 103 millions de jeunes n’ont pas acquis les savoirs de base et plus de 60% d’entre eux sont des femmes.
91 % des aspirants volontaires seraient prêts à s’engager dans des missions d’éducation, d’animation, et de formation.
« Les aspirants à un engagement solidaire à l’international seraient prêts à s’engager avant tout dans des missions concernant l’accès à l’éducation (91%), les droits humains (87%), la lutte contre la pauvreté et les inégalités (87%) ou encore la paix (86%). »
Source : Etude Opinion Way pour France Volontaires et Courrier International : « Les Français et les engagements volontaires et solidaires à l’international » – Novembre 2017
Remarques :
Volontaires partis en : Volontariat de Solidarité International (VSI), Volontariat d’Ehange et de Compétence (VEC) ou Volontariat International en Administration (VIA)
Source : Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères
La famille « Volontariat d’Echange et de Compétence (VEC) » comprend : le dispositif Congé de Solidarité Internationale, le Congé Solidaire, le Congé de Solidarité, les missions pour les seniors
La famille « Volontariat d’Initiation et d’Echange (VIEch) » comprend : le dispositif engagement de Service Civique, élargi à l’international, le dispositif JSI, Jeunesse Solidarité Internationale, le dispositif VVV-SI, Ville Vie Vacances-Solidarité Internationale, les chantiers.
« Je n’imaginais pas, en m’engageant dans cette action, que nous aurions une telle communauté de vue avec nos partenaires sénégalais sur les enjeux de l’éducation pré scolaire et que, alors qu’il poursuivent évidemment un objectif quantitatif d’augmentation de la capacité d’accueil, nous nous retrouverions aussi bien sur les objectifs qualitatifs développés dans l’ODD 4. Dès lors, construire ensemble un plan de formation et imaginer les modalités de sa mise en œuvre a procédé d’un constant enrichissement mutuel. J’y ai appris, personnellement, ce que peut être l’accompagnement de la mise en œuvre d’une politique sectorielle dans le cadre d’un projet de solidarité internationale. »
Josette, volontaire au GREF
Le GREF (Groupement des Educateurs sans Frontières) œuvre pour une éducation de tous pour un monde plus responsable et équitable. Le GREF envoie des volontaires (souvent séniors) en missions solidaires, ce que l’on appelle le « Volontariat d’Echange et de Compétence ».
Les valeurs du GREF sont : l’engagement bénévole de professionnels expérimentés en éducation et formation, le partage et la solidarité ici et là-bas, l’échange d’expériences et de compétences et la co-construction de solutions pérennes.
Les missions
La vocation
Le GREF a fêté ses 25 ans en 2017. Il est créé par une poignée d’enseignants, à l’initiative de Gabriel Cohn-Bendit et est la traduction de deux préoccupations : mener des activités de solidarité internationale et transférer les acquis de la pédagogie active – l’éducation étant la clé du développement.
En 2018, 450 adhérents interviennent dans tous les continents en réponse à des demandes de la société civile ou des institutions. Il ne s’agit jamais d’une logique de substitution mais toujours d’une volonté de transmettre expertise et compétences aux acteurs de l’éducation, pour conduire leurs projets d’amélioration qualitative de l’enseignement.
En France le GREF, à la demande d’autres associations, intervient auprès des migrants et des prisonniers pour favoriser leur intégration et réinsertion. L’organisation est nationale, son siège est à Paris, mais la vie associative s’organise autour des 14 Délégations Régionales.
gref.asso.fr
gref.asso.fr/wp/2017/12/12/direct-de-dakar-senegal/
« Je suis volontaire, envoyé par la Délégation Catholique pour la Coopération, en République du Congo, depuis février 2017. J’effectue une mission de gestionnaire administratif de l’Ecole Spéciale de Brazzaville. Je suis responsable de la gestion de la coopérative de l’Ecole : chaque atelier est rattaché à la coopérative. Je gère aussi la boutique solidaire : une salle où sont exposés et vendus les produits fabriqués et créés par les élèves, les profits de ces ventes revenant à l’Ecole.
Une grande partie de ma mission s’attache aux partenariats, à la recherche de fonds et à la communication. Les « relations extérieures » c’est moi ! Je coordonne aussi tous les projets et les chantiers ponctuels de l’Ecole : l’instauration d’une salle informatique, le nouveau terrain de sport, l’installation d’une salle pédagogique pour les enseignants… Enfin, je donne des cours d’informatique pour les professeurs et ai aussi en charge l’enseignement de l’anglais pour une classe de l’Ecole.
« Quand nous formons les populations de demain, nous créons le futur. »
L’Ecole scolarise tout ceux qui ne peuvent suivre une éducation au sein du système scolaire public. Nous prenons en charge des enfants handicapés physiques ou mentaux, des enfants malades, des enfants déscolarisés ou avec un grand retard scolaire ou encore ceux issus de milieux défavorisés. Avec 1 600 enfants et 92 professeurs, c’est une vraie cocotte-minute !
L’enseignement est divisé en quatre sections adaptées aux réalités & besoins de chacun :
Le mot d’ordre de l’Ecole : « 1 000 soucis, 2 000 sourires » !
En 42 ans d’existence, l’Ecole a sauvé plus de 20 000 congolais de l’illettrisme. Nous proposons aussi pour les plus âgés d’entre eux qui ne pourront pas reprendre un cursus scolaire des possibilités d’apprentissage de qualité, des formations professionnelles qui leur permettront d’être indépendants & autonomes.
Je suis volontaire pour que cette Ecole puisse continuer à exister en donnant une chance à chacun de ses enfants pour qu’il puisse au mieux s’insérer dans la société. L’Ecole Spéciale éduque et forme gratuitement tous les enfants et les jeunes exclus du système classique, quelque soit leur passif, leur retard ou leur handicap. Elle s’adresse aux plus démunis de la société congolaise, il n’existe aucune autre structure de ce type pour accueillir ces enfants à Brazzaville.
Cette expérience est une belle entrée dans la vie active. Après mes études, j’avais envie de m’engager dans un pays du sud, j’étais en décalage avec l’ambiance de l’Ecole de commerce. Etre volontaire à l’Ecole Spéciale, c’est avoir un impact réel et mesurable, donner un vrai sens à mon travail au quotidien tout en découvrant une autre culture. Quand nous formons les populations de demain, nous créons le futur. Toutes les filles et les garçons de l’Ecole Spéciale auront dans 10 ou 20 ans un rôle à jouer dans la société, positif ou négatif d’ailleurs. Ce rôle-là fera éponge vis-à-vis de leur quartiers, leurs familles et éventuellement à leurs enfants ! L’éducation c’est préparer le pays de demain.
Je n’ai jamais été formé à l’urgence ou à la santé et l’éducation est primordiale ! C’est un poste de terrain avec de lourdes responsabilités et ça me plaît ! J’ai d’ailleurs reconduit ma mission d’un an. C’est une mission très polyvalente où je me sens vraiment utile. Là est l’avantage de structure d’accueil telle que l’Ecole Spéciale, il est possible d’inventer, d’innover avec une grande liberté, toujours dans l’intérêt de l’Ecole. Mon champ d’action est large : gestion de projet, communication, organisation d’évènements, encadrement d’équipe. C’est une mission très professionnalisante. Ici il est possible de faire de belles choses, de rencontrer des personnes issues de différents horizons. Voilà ce qui me plait : être en perpétuel contact avec les gens.
J’ai le sentiment d’être un pont entre deux mondes qui ni ne se connaissent, ni ne se comprennent. Seul français de l’Ecole, je baigne dans plusieurs environnements et ai donc plus de facilité à entrer en contacts avec des institutionnels, l’Ambassade de France, le milieu expatrié… Parallèlement, je travaille et vis à l’Ecole au plus près des réalités de mon quartier, avec des populations parfois précaires. C’est difficile parfois mais passionnant d’évoluer dans ces deux mondes parfois imperméables. »
La Délégation Catholique pour la Coopération (DCC) est le service du volontariat international de l’Église en France. Elle envoie des volontaires sur des missions de 3 mois (ses « Missions Solidaires ») à 2 ans (le dispostif VSI – Volontariat de Solidarité Internationale). Les volontaires agissent dans tous les domaines de développement et dans tous les types de métiers. La DCC ne porte pas de projets elle-même : elle répond aux demandes de ses partenaires du Sud qui mettent en place des projets de développement. La DCC est une association de loi 1901 agréée par l’État pour l’envoi de volontaires de solidarité internationale et l’accueil de volontaires en service civique. Elle collabore avec les ministères chargés de l’Europe et des Affaires étrangères, de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur. C’est une association reconnue d’utilité publique et agréée association d’éducation populaire.
L’Ecole a été créé par sœur Marguerite Tiberghein, Fille de la Charité, en 1975. L’Ecole principale est à Moungali mais il existe deux antennes à Talangaï & Mikalou, deux quartiers dits populaires en périphérie de Brazzaville. Elle est financée en majeure partie par l’Association française « Les amis de l’Ecole Spéciale » mais aussi par la Congrégation des Filles de la Charité. Nous avons aussi des partenaires financiers qui interviennent pour des projets ponctuels comme Badao l’association de Yann Artus Bertrand les Apprentis d’Auteuil ou encore Brazza Accueil, une association de femmes d’expatriés basés à Brazzaville.
Communiqué de presse, 29/01/2018
A l’occasion de la Conférence de financement du Partenariat mondial pour l’éducation, co-présidée par le Président de la République Française, Emmanuel Macron, et le Président de la République du Sénégal, Macky Sall, France Volontaires rappelle l’importance du volontariat pour relever le défi de l’accès de tous à une éducation inclusive, équitable et de qualité à l’horizon 2030.
Les participants et notamment les dirigeants du monde entier qui se retrouveront à Dakar au Sénégal, les 1er et 2 février 2018 afin de dynamiser le financement de l’éducation de millions d’enfants, se doivent de reconnaître à l’engagement citoyen sa juste place pour que soient pris et tenus des engagements à la hauteur de l’enjeu. Le volontariat, c’est avant tout un état d’esprit qui s’incarne dans un engagement utile et responsable, au service de l’intérêt général et d’objectifs de développement durable devenus universels. Lors du Sommet mondial sur l’éducation, intitulé « Un investissement pour l’avenir », la société civile fera entendre la voix d’une vaste mobilisation citoyenne qui, au local comme à l’international, permet de maintenir l’investissement dans l’éducation au rang de priorité absolue. Par ailleurs en marge du sommet, la représentation de France Volontaires au Sénégal participera au forum E Education organisé par l’ambassade de France à l’Institut Français de Dakar, le 3 février 2018.
Le volontariat, c’est surtout un puissant levier pour atteindre l’ensemble des progrès à opérer en matière d’éducation. Complémentaires des politiques publiques et des indispensables investissements financiers attendus de la Conférence de Dakar, toutes les formes d’engagements volontaires et solidaires en faveur de l’éducation sont à encourager.
L’éducation est plus que jamais l’affaire de tous. En témoigne la récente étude Opinionway réalisée en décembre 2017 pour France Volontaires et Courrier International, qui révèle que « les aspirants à un engagement solidaire à l’international seraient prêts à s’engager avant tout dans des missions concernant l’accès à l’éducation (91%) »[3]. En 2015, 35 % des volontaires internationaux[1] se sont engagés dans des missions d’éducation, d’animation, et de formation[2].
Des milliers de volontaires œuvrent partout dans le monde. « L’éducation, c’est préparer le pays de demain » analyse Aymeric, Volontaire de Solidarité Internationale, en République du Congo. Envoyé par la Délégation catholique pour la Coopération (DCC), Aymeric effectue sa mission au sein de l’Ecole Spéciale de Brazzaville : « Je suis volontaire pour que cette Ecole puisse continuer à exister en donnant une chance à chacun de ses enfants pour qu’il puisse au mieux s’insérer dans la société. L’Ecole Spéciale éduque et forme gratuitement tous les enfants et les jeunes exclus du système classique, quel que soit leur passif, leur retard ou leur handicap. Elle s’adresse aux plus démunis de la société congolaise, il n’existe aucune autre structure de ce type pour accueillir ces enfants à Brazzaville. »
A la croisée de la solidarité, du développement et de la citoyenneté, le volontariat a été reconnu par les Nations unies dans le cadre de l’Agenda 2030 comme « un moyen puissant et transversal de la mise en œuvre des Objectifs de développement durable ». Pour preuve, du 29 janvier au 2 février, en amont de la Conférence, France Volontaires valorisera les actions d’autres acteurs du volontariats, qui œuvrent tous les jours pour atteindre l’Objectif de développement durable (ODD) n°4, dédié à l’éducation.
L’objectif de la rencontre : augmenter de façon conséquente le financement mondial de l’éducation afin d’atteindre l’ODD 4. Un accroissement de 2 milliards de dollars par an d’ici à 2020, conformément à la recommandation de la Commission internationale sur le financement des opportunités éducatives, est donc nécessaire ; soit 3,1 milliards de dollars pour les pays donateurs. La Coalition Education a lancé un appel à une contribution française de 300 millions de dollars sur la période 2018-2020. Asmae, les Céméa, le Gref, Handicap International, La Ligue de l’Enseignement, Solidarité Laïque, autant de membres de France Volontaires que de la Coalition Education attendent des engagements forts de ce sommet afin d’être à la hauteur des enjeux.
Remarques :
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